28 juillet : Champlain et la Cabane à Sucre
Aujourd'hui, début de journée dans la petite ville de "Grand-Mére" qui dépend de Shawinigan.
Mais pourquoi ce drôle de nom ?
Tout simplement à cause d'un rocher évoquant le profil d'une vieille dame !
Le voici :
Nous sommes dans le parc de la Mauricie : beaucoup de forets, de lacs... et des hydravions à tous les coins de lac.
Le tour en hydravion nous aurait bien tenté mais comme on dit ici "Ben là, c'est bien trop dispendieux !"
Nous les regardons décoller, c'est un début.
Nous jouerons les Mermoz une autre fois !!
Ensuite nous faisons un crochet par la petite ville de Champlain, sur le chemin du Roy.
Souvenez vous nous y étions passé en montant de Montréal à Québec dans les premiers jours de notre périple mais nous n'avions pas pris le temps de nous y arréter.
C'est aujourd'hui chose faite, nous savourons le calme de cette petite bourgade fleurie en bord du St Laurent.
Au sud de Montréal, nous nous rendons dans une érablière et cabane à sucre : la sucrerie de la montagne.
Planté au milieu de la foret d'erables, des petites cabanes typiques dignes de la chanson de Line Renaud.
Passage par la cabane à sucre, là où l'on se "sucre le bec".
Nous dégustons de délicieuses crèpes généreusement arrosées de sirop d'érable de la propriété.
Tout à coté de nous, le loup (à 80%) du maitre des lieux !
Comment fabrique-t-on le sirop d'Erable ?
Tout se passe au printemps au moment de la montée de sève, fin mars, début avril :
Les acériculteurs collectent l'eau d'érable lorsque les nuits de gel sont suivies par des jours de dégel (températures diurne positive et nocturne négative). Une entaille (dans la version traditionnelle) permet de récupérer l'eau d'érable, liquide qui contient environ 2% à 3% de sucre. Ce sucre provient des racines de l'arbre. Au printemps, il monte sous l’écorce dans la totalité de l'arbre afin de fournir l'énergie suffisante pour relancer son métabolisme.
L'eau d'érable (ou sève brute) est différente de la sève élaborée. Celle-ci, nettement plus chargée en minéraux et molécules organiques complexes, ne remonte par les racines que lorsque le métabolisme de l'arbre est relancé. L'arrivée de la sève et de son goût amer marque la fin de la récolte d'eau d'érable.
La règle est d'attendre jusqu'à 45 ans après la plantation d'un érable avant de commencer à récolter son eau. Cependant, un érable à sucre peut vivre jusqu'à 300 ans, voire davantage. Il peut donc donner de l'eau à chaque printemps pendant un grand nombre d'années.
C'est uniquement après l'évaporation que l'eau devient plus consistante et donne naissance au sirop d'érable. Il faut entre 35 et 40 litres d'eau d'érable pour obtenir un litre de sirop.
Il est important d’atteindre le juste niveau d’évaporation car, si le sirop est trop dense, il cristallisera ; par contre, s'il est trop liquide, il risque de fermenter. La température idéale à donner au sirop d'érable est de 103,5 °C.
Au delà du sirop d'érable, la cabane à sucre élaborée et confortable, reçoit des visiteurs et pour déguster le sucre et, de plus en plus, pour servir un ou des mets traditionnels de la ruralité québécoise ancestrale. Un repas traditionnel servi dans ces cabanes peut se composer par exemple d'une omelette, de jambon, de pommes de terre, de fèves au lard, d'oreilles de crisse, le tout arrosé de sirop d'érable.
C'est notre dernière étape Québecoise car dans quelques kilomètres noous passerons en Ontario, province anglophone.
L'accent local va nous manquer !
Nous continuons notre route vers Cornwall, étape de ce soir avant une journée de route demain vers Toronto.
Pour la route, voici la vidéo de la sucrerie. Même si les commentaires sont en anglais, l'ambiance est là !